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Les AvenTurques d'Hélène & Julie
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6 avril 2006

Les vacances dans l'Est de Julie & Camay - 1ère Partie

Jour 1

Enfin les vacances ! Camay et moi avons décidé de nous envoyer en l’air ! Mardi matin, nous décollons donc de l’aéroport d’Ankara (bande d’esprits mal placés ! :p) en direction de Van, situé plein Est, à 1200 kilomètres de la capitale.

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Nous arrivons vers midi, et pendant que nous cherchons un hôtel, je me fais une première impression de l’endroit : Van est un mélange de Turquie profonde et de Turquie moderne. C’est une ville moderne, car en pleine expansion, et donc pleine de hauts bâtiments inesthétiques, comme dans toutes les autres villes turques en expansion. Mais les gens sont différents d’Ankara : plus orientaux (du coup, nous avons l’air encore plus étrangères que d’habitude…)
À l’hôtel, nous faisons la connaissance d’un jeune monsieur qui parle anglais et qui nous propose de nous aider dans nos visites : Engin.

Bon, là je me vois obligée de fait une pause dans l’histoire. Maintenant que j’écris son prénom, je m’aperçois que vous allez le lire et le prononcer à la française, et que ça va vous faire sourire, voire même marrer… (vous avez VRAIMENT l’esprit mal placé !!!) Il faut donc bien prononcer toutes les lettres : le "e" se lit "è", puis on prononce le "n", puis le "g" se prononce "gu", et enfin le "i" puis le "n" séparément. Cela fait donc (à peu près) : " èneguine ". Sur ce, je peux continuer mon histoire J

Il nous propose donc de nous emmener faire un tour pour visiter les trucs importants des environs. Nous ferons cela demain. Aujourd’hui, nous décidons d’aller voir le château de Van, le plus près et le plus accessible pour nous. Alors que nous cherchons un dolmuş, nous avons nos premiers contacts avec les habitants, et surtout avec leur incroyable gentillesse ! Nous demandons à un vieux monsieur "Dolmuş kaleye nerede ?" (Où est le dolmuş pour aller au château ?). Le monsieur sourit et dit "Gel, gel !" (Venez, venez !, expression que l’on entend souvent en Turquie et qui me fait toujours sourire parce qu’elle est assez caractéristique de l’hospitalité !). Il nous mène au dolmuş. À un moment, comme il n’est plus vraiment sûr, il demande à un autre monsieur, qui se joint au cortège… Nous arrivons au petit arrêt de bus ; les deux monsieurs nous mettent dans le dolmuş, et vont parler au chauffeur pour qu’il nous emmène bien au bon endroit et nous dise bien où descendre. Un peu plus tard, une jeune femme monte dans le bus avec son bébé et sa mère, et s’assoit à côté de nous. Elle commence à me parler en Turc. Je lui dis de parler plus lentement.
"Oh ! Yabanci misin ?" (Oh ! tu es étrangère ?), "ça ne se voit pas, on dirait que tu es Turque".
Du coup, tout le monde dans le bus a compris qu’il y avait des étrangères, et écoute curieusement en souriant. Ils ne doivent pas en voir beaucoup, des étrangers, et peut-être encore moins dans les dolmu
ş !
Nous discutons avec elle pendant un bon quart d’heure, puis juste avant de descendre, elle nous propose de venir boire un thé chez elle. Nous n’avons pas osé dire oui, et avons continué vers le château (cela dit, j’avoue que je regrette un peu, elle était vraiment gentille cette dame !).

Comme prévu, le chauffeur nous dit quand il faut descendre, et nous indique de quel côté aller. Là, il faut l’avouer, nous nous sommes senties un peu seules et pas trop rassurées : pas grand monde dans les parages à part quelques mômes… Mais bon, pas non plus de danger en vue, nous montons donc les sentiers qui mènent en haut du château.

Le château est un immense monument construit par les Ourartéens (IXème – VIIème avant J.C.) ; les murailles s’étendent sur des centaines de mètres. Nous arrivons en haut, et la vue est soudain impressionnante : le lac s’étend, immense, avec pour ligne d’horizon des montagnes hautes couvertes de neige. Le soleil d’après-midi au milieu du ciel clair fait de longs reflets blancs dans l’eau. Nous sommes en haut d’une falaise, entourées de quelques murailles basses en ruines. Autour de nous, le vide, le lac… Au loin, on aperçoit le Mont Nemrut, deuxième du nom : à ne pas confondre avec celui qui a les têtes géantes et qui est plus à l’Ouest. Celui-ci est un volcan éteint, beaucoup plus haut que l’autre (plus de 3000 m). C’est une coulée de ce volcan qui a endigué le lac de Van, délimitant sa superficie actuelle (3750 km2).

Je ne sais pas bien pourquoi, mais pendant un moment, je me suis cru dans les Terres du Milieu, dans ses endroits de clarté. Gandalf aurait pu surgir, là, accompagné d’un Hobbit ou deux, et de quelques Elfes…

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Retour à l’hôtel, soirée tranquille, bon petit resto (sauf que j’ai mangé un truc super épicé, j’en ai eu chaud pendant une bonne demi-heure… ça m’a rappelé le Mexique :p), et bonne nuit !

Jour 2

Après un bon petit dèj’ turc, nous retrouvons Engin à 9h, prêtes pour notre trip du jour.

Nous allons d’abord à Hoşap, à une soixantaine de kilomètres de Van. Pendant le trajet, nous faisons connaissance avec notre guide du jour : 27 ans, originaire de Van, petit dernier d’une grande fratrie de 8 enfants ; après ses études de tourisme dans une université pas loin de Van (pas facile de quitter la région pour les gens de l’Est il y a quelques années…), il décide de s’occuper d’un hôtel avec l’un de ses frères et d’y organiser des tours.

"Vous voulez de la musique turque ou de la musique kurde ?"
Bah, kurde, ma foi, ça nous change !

Nous arrivons à Güzelsu ("Belle eau"), un bled complètement paumé composé de maisons basses à toit plat, de troupeaux de kebabs, et de petites terrasses pour boire le thé, avec des mini-tables et des mini-tabourets (typique du pays, quelle que soit la région). Mais surtout, il y a la forteresse de Hoşap, perchée en haut d’une falaise, immense et imposante, construite au XVIIème par un chef kurde de la région. Nous montons près des remparts. Impossible de rentrer (ça s’écroule à l’intérieur…), mais il reste la vue et cette impression d’avoir atteint un endroit lointain et majestueux.

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"On descend boire un thé ?", nous propose Engin. "Ici, c’est pas du thé comme d’habitude, c’est du thé style iranien." (On est à une petite centaine de kilomètres de la frontière iranienne). Effectivement, le thé est assez goûtu, bien que je ne voie pas d’énorme différence avec le thé habituel.
En tout cas, il règne une sacrée ambiance ici, pas vraiment moyen-orientale, mais différente d’Ankara… particulière, quoi !

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Nous reprenons la route dans l’autre sens pour rejoindre Çavuştepe. Là, nous avons droit à un bon barrage militaire dans les normes ! Nous n’avions pas eu de problème à l’aller sur cette même route, mais dans ce sens, c’est différent : c’est la route qui vient d’Iran. Une file de voitures attend déjà. Un premier militaire vient remonter toute la file et prend tous les permis de conduire des conducteurs. Puis, les voitures sont inspectées une à une : sous le capot, dans le coffre, quelques coups d’œil à l’intérieur. Tous les conducteurs coopèrent, ils ont l’habitude apparemment… Puis, nous faisons une dizaine de mètres et nous arrêtons de nouveau : "Faut que je récupère mon permis maintenant…" Il va faire la queue… Il dit ça en rigolant, mais nous sentons bien que ça doit pas être drôle tous les jours.

Une fois repartis, nous demandons : "Cela arrive souvent ce genre de contrôle ?"
– "Oui, tout le temps. C’est la police turque."
– "Il n’y a pas de kurdes dans la police ?"
– "Oh non ! Si tu dis que tu es kurde, ils ne te prennent pas dans la police !
Moi par exemple, quand j’ai fait mon service militaire, comme je pouvais parler anglais, ils voulaient m’envoyer à Istanbul dans la grande caserne (NB : c’est le "Super QG" militaire de Turquie) pour accueillir les hauts militaires étrangers. C’est vraiment un super poste ! Puis ils ont vu que je venais de l’Est, donc que je suis kurde, et donc finalement ils ont dit non."

Puis, devant nos airs étonnés : "En général, il n’y a aucun problème entre les Turcs et les Kurdes, yen a plein qui se marient ensemble, on s’entend bien. C’est juste le gouvernement et les militaires qui voient et créent des problèmes !
Les militaires, ici, ils deviennent riches. Il y a des gens qui reviennent d’Iran avec des camionnettes pleines d’iraniens qui entrent illégalement. Les militaires ne les arrêtent pas, ils prennent des commissions énormes !"

Puis il conclut en rigolant : "C’est la Turquie, tout peut arriver !"

Nous arrivons à Çavuştepe quelques minutes plus tard. Perché sur une colline, le parlais fortifié de Çavuştepe fut construit au VIIIème avant J.-C. par les Ourartéens. Il n’en reste que des ruines, mais on peut encore voir le plan général et la surface au sol. Engin nous explique qu’il servait de poste avancé pour protéger la capitale du royaume d’Ourtatou, Toushpa (la bien nommée… !), qui était situé à peu près où se trouve Van aujourd’hui. En effet, du haut de la colline, la vue sur la plaine porte très loin : difficile pour les envahisseurs venant de Perse, d’Arménie ou autre, d’arriver par surprise !

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Nous reprenons la route et nous dirigeons cette fois vers Akdamar, une petite île sur le lac de Van. La route longe le lac : immense étendue d’eau, turquoise sur le bord, les montagnes au loin, le Mont Nemrut qui se dégage distinctement. Nous avons encore droit à contrôle, beaucoup plus rapide : un policier vérifie rapidement les papiers d’Engin et nous laisse partir immédiatement.
Nous prenons le bateau non loin de la petite ville de Gevaş. L’île est à 3 kilomètres du rivage.

Perchée sur l’île, l’église Akdamar est un petit bijou d’architecture arménienne, un petit coin de chrétienté en terre musulmane. L’église date du Xème siècle. Sur ses murs extérieurs, des bas-reliefs représentent des scènes de la Bible : Adam et Eve, Abraham et Isaac, David et Goliath…

Impossible d’entrer dans l’église : elle est en rénovation.
"Ils ont commencé les travaux de rénovation en mai dernier", nous dit Engin. "Ils touchent de l’argent de l’Etat pour cela. Ils pourraient terminer les travaux en un mois s’ils voulaient, mais ils ne toucheraient plus d’argent du coup…"

Effectivement, les ouvriers n’ont pas l’air de se surcharger de travail : assis au loin, certains chantonnent des chansons kurdes en buvant un thé, pendant que d’autres discutent tranquillement à l’ombre… En gros, si vous m’avez bien suivi, vous aurez compris qu’ils ont trouvé LA planque ! Ils passent leurs journées peinards dans un environnement paradisiaque et sont payés par l’Etat à ne rien foutre, et tout ceci en CDI, s’il vous plaît ! :p (le mot "indéterminé" prenant un sens nouveau ici : le temps, en Turquie, est élastique ; plus on en perd, plus on en gagne !). Tant mieux pour eux, tant pis pour nous !

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De retour à Van, après un bon repas et un dernier thé à l’hôtel, nous partons pour Tatvan, de l’autre côté du lac. Nous nous enfonçons dans les montagnes, sur une route complètement destroy, avec le soleil couchant en arrière plan. Nous avons droit à un dernier super contrôle : barrage de militaires, l’un d’eux entre dans le bus et ramasse tous les papiers d’identité… Heureusement, il ne garde pas nos passeports, il les contrôle juste (pas envie d’avoir l’ambassade des Etats-Unis sur le dos, sûrement ;-))

À part ça, la journée a donc été super ! Même si nous n’avons pas pu entrer dans le château et dans l’église, je relativise : on ne vient pas que pour visiter, mais aussi pour voir la vie ! Et à ce niveau, je ne suis pas déçue !! J’aime l’ambiance ici, et je mesure aussi quelque peu les difficultés…

Jour 3

Le matin, nous allons visiter Ahlat, village sur le côté Nord du lac. La route qui va de Tatvan à Ahlat nous offre encore une fois de magnifiques vues sur le lac.
À Ahlat se trouve un cimetière et des tombeaux seldjoukides. Nous nous promenons au milieu des stèles, faites de pierre volcanique et ornées de motifs gravés.
"Au fil des siècles, les séismes, le vent et l’eau ont érodé les angles des stèles, qui ressemblent maintenant à des dents ébréchées – un spectacle saisissant avec le Mont Nemrut en arrière plan.", dixit le Lonely Planet. Effectivement, c’est un endroit hors du temps, étrange et reposant.

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En fin de matinée, nous avons rejoint Batman… une ville à 3 heures au Sud-Ouest de Tatvan. "Repérer une ville du nom de Batman sur une carte peut faire fantasmer certains. Ne rêver pas, c’est une lugubre agglomération moderne." (Lonely Planet). Voilà, j'ai cassé le mythe : Batman existe, mais ce n’est pas un super héros ! Pour nous, c’est juste l’étape la plus facile pour visiter notre prochain objectif : Hasankeyf, à une demi-heure de là. Nous comptions visiter dans l’après-midi, mais ce jour là, Batman s’est révoltée : il y a des manifestations de Kurdes adhérents au PKK (un parti très extrémiste, auquel la majorité des Kurdes n’adhère pas) dans la ville. Il faut savoir que dans cette partie de la Turquie, pratiquement tous les gens sont Kurdes. Ce peuple a assez mauvaise réputation chez nous ; ils sont connus pour vouloir leur indépendance à tout prix. En réalité, la majorité des Kurdes souhaite juste pouvoir lire le journal dans sa langue, élever ses enfants dans sa langue, et regarder la télévision kurde (diffusée dans d’autres pays). Jusque très récemment, l’Etat Turc niait leur existence et les nommait les "Turcs des montagnes". La situation est en train de s’améliorer lentement. Nous, nous avons trouvé que les Kurdes étaient encore plus gentils que les Turcs (et ce n’est pas peu dire, les Turcs étant réputés pour leur hospitalité). Mais, bien sûr, il y a des extrémistes (des deux côtés) qui font que parfois, la situation s’envenime. En gros, les Kurdes en Turquie, c’est un peu comme les Corses en France et les Basques en Espagne : parfois, ça éclate.

En arrivant à Batman, un étudiant qui était avec nous dans le bus et qui venait rejoindre sa famille nous dit qu’il ne vaut mieux pas que nous allions chercher un hôtel à pied, et que nous devrions rester à l’hôtel pour l’après-midi.
"Mon oncle arrive, on va vous emmener." Nous lui demandons ce qui se passe (oui, à ce point là, nous n’en savions rien encore). Il nous dit que c’est juste une manif’, que ça arrive souvent et que ce sera fini le lendemain.

Nous restons donc dans l’hôtel jusqu’au lendemain. La fenêtre de notre chambre donne sur la rue (du 3ème étage, je vous rassure), et tout l’après-midi nous avons assisté à un défilé de CRS (jamais vu autant de toute ma vie !), de voitures militaires blindées… Par contre, pas beaucoup de manifestants en vue !

Du coup, nous sommes les reines de l’hôtel : un monsieur vient nous amener du thé toutes les heures, et le soir, il vient nous chercher pour nous dire qu’on nous a préparé à manger.

Jour 4

Comme prévu la veille, nous allons visiter Hasankeyf ce jour-là. Nous traversons Batman en voiture pour rejoindre la gare de bus. La ville panse ses blessures : pas mal de vitrines brisées, quelques magasins qui ont visiblement brûlé. À part ça, le calme semble être revenu.

Une demi-heure plus tard, nous arrivons à Hasankeyf. Ce village est littéralement accroché à une gorge qui surplombe le Tigre. Le Tigre, fleuve mythique, fleuve Biblique…
Partout, on voit des traces des anciennes habitations troglodytes, creusées dans la roche. D’ailleurs, quelques familles vivent encore dans ce type d’habitations, qui ont été aménagées depuis avec tout le confort de base.

Hasankeyf est hélas condamnée à disparaître dans les toutes prochaines années : un barrage sur le Tigre va être construit un peu plus bas, et va inonder toute la région, engloutissant ce site historique. S’ils font ça bien, dans quelques années on pourra peut-être visiter la ville en plongée, ça se serait fabuleux ! Bon, j’y crois pas trop, mais on peut toujours espérer !

Nous avions prévu de rester à Hasankeyf une matinée, nous y avons passé une bonne partie de l’après-midi en plus, tellement c’était joli et agréable.

Nous commençons par nous promener dans les hauteurs : nous montons, nous montons… et bientôt nous nous retrouvons en haut d’une falaise surplombant le fleuve, avec les ruines d’un château immense près de nous.

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Nous montons, nous montons… et visitons les ruines de maisons, creusées dans la paroi et dans le sol, reliées entre elles par de multiples passages souterrains. La vue sur la vallée est de plus en plus spectaculaire !

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Nous montons, nous montons… et atteignons un petit cimetière, tout en haut, sur lequel veille une toute petite mosquée. Un grand palais s’étend sur le côté.

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Nous redescendons, et nous arrêtons dans un petit resto qui sert du poisson tout droit sorti du Tigre, grillé au barbecue (pas le tigre, hein, le poisson !). C’est le meilleur poisson que j’ai mangé en Turquie jusqu’à présent, et il rentre sans doute dans le Top 10 de tous les poissons que j’ai mangés depuis que je peux en manger (c’est à dire depuis que j’ai des dents et que je me rends compte de ce que je mange, en gros).

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Enfin, nous allons boire un thé sur le fleuve et nous tremper les pieds dans l’eau. Des petites terrasses sur pilotis on été aménagées, et c’est un pur bonheur : soleil, thé, et bruit de l’eau en dessous ! En arrière plan, les impressionnants restes du vieux pont sur le fleuve. L’un des meilleurs moments du voyage, sans doute !

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Le soir, nous prenons le bus pour Mardin, à deux heures de là. Comme il n’y a que trois ou quatre hôtels dans cette petite ville, nous allons voir celui qui nous paraît le plus convenable au prix le plus abordable… Nous retrouvons dans un bâtiment magnifique : bâti en vieilles pierres claires, c’est une maison labyrinthique, construite en plusieurs étages qui forment des terrasses ; des escaliers cachés mènent de l’une à l’autre, et les chambres sont des salles voûtées avec des barreaux en fer forgé aux fenêtres. Nous allons nous promener sur la grande terrasse, et le gardien du bâtiment vient discuter avec nous. Il nous montre le paysage nocturne : les grandes plaines de Mésopotamie.
"Les lumières, là-bas, c’est la frontière avec la Syrie."
Il nous fait visiter les petites terrasses inaccessibles, la suite avec le grand lit en fer forgé… Fabuleux !

La visite de Mardin, et la fin du voyage… à suivre dans la deuxième partie !

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